Un article paru dans Le Messager le jeudi 13 octobre 2016
« Il a fallu renverser quelques obstacles pour que
l’organisation se mette en place. » En juillet 2015, quatre mois avant la tenue
de la première fête du livre d’artiste, Michel Butor confiait les difficultés
qu’il aura dû surmonter pour mener ce projet.
Avec une détermination sans faille, il aura tenu bon. Près de 600 visiteurs se seront déplacés dans la commune des Voirons pour rencontrer artistes et éditeurs.
Un timbre à l’effigie de l’artiste
Au vu du succès, les bénévoles ont alors planché sur
l’organisation d’une deuxième édition. Elle se déroulera samedi 15 et dimanche
16 octobre. Et alors que tout le programme était ficelé et qu’il devait offrir
une conférence au public, l’auteur s’en est allé le 24 août. Une disparition
brutale pour la présidente de l’association Livre d’artiste 74 Michel Butor,
Martine Jaquemet. « Cette fête sera forcément moins belle sans sa présence.
Mais Michel a travaillé avec nous sur cette édition. Nous nous devons de la
maintenir ».
Vingt-sept artistes et éditeurs feront le déplacement. Pour
présenter leur travail et rendre un hommage à l’auteur. Conférence, rencontre
et instant poétique rythmeront ces deux jours. Michel Butor qui revendiquait
son « parcours littéraire singulier » aura été l’un des initiateurs du livre
d’artiste. Ce qui lui valut des remarques acerbes. « J’ai fait l’objet de
critiques mal intentionnés qui disait que je voulais détruire la langue
française », lâchait-il. En présence de ses filles, ce rendez-vous sera marqué
par « le vibrant hommage » qui lui sera rendu le samedi (17 h 30).
Et comme un symbole pour cet amoureux de l’écriture et de
l’art, une carte postale et un timbre à son effigie seront mis en vente. Les
visiteurs pourront d’ailleurs déposer leur correspondance dans une boîte aux
lettres mobile installée dans le gymnase. « Je suis un écrivain particulier car
j’ai fait différentes choses dans ma vie », soulignait l’intéressé. La dernière
aura été de laisser une marque indélébile dans la commune qui l’a adoptée en
1989.